La kippa est un symbole important dans la tradition juive. Le Rabbin Yann Boissière et la commission « affirmer notre identité » ont voulu partager leur approche de la prière juive dans un petit livret accessible au MJLF. Cet article en reprend des extraits. Merci à eux pour ce partage.
● Le port de la kippa est un signe de respect envers Dieu. Le mot provient d’une racine hébraïque signifiant quelque chose de « concave », et le mot kippa sert, par exemple, à désigner un « dôme ». Certains y voient également la symbolique de la voûte céleste, et en tout état de cause, il s’agit bien, en plaçant un petit bout de tissu sur notre tête, autrement dit à l’endroit le plus élevé de notre corps — source éventuelle de fierté, voire d’arrogance –, de reconnaître qu’il existe au dessus de nous une entité exigeant de notre part une certaine modestie et l’humble reconnaissance d’une puissance qui nous est supérieure.
● Toute personne qui pénètre dans une synagogue doit porter une kippa ; d’une manière générale, c’est une obligation pour les moments de prières et d’étude. Historiquement, la pratique s’est développée tardivement. Bien que le Talmud fasse mention de Sages qui ne parcouraient pas plus de quatre coudées la tête découverte, la pratique était clairement identifiée comme un surcroît de piété et ne s’est généralisée que pendant le Moyen Age.
● Il n’existe pas d’obligation biblique ou rabbinique de porter la kippa dans l’espace public. Cette pratique ne constitue pas l’accomplissement d’un commandement, mais une affirmation identitaire. La décision en incombe au seul libre-arbitre des fidèles.