Questions sur la prière juive 3 – Le Kadich et le kidouch

Les textes de l’offices ont une dimension « performative », nos paroles créent des réalités. La spécificité d’un moment par exemple, est exprimée par des bénédictions sur une coupe de vin, qui sont la déclaration officielle du début de ce moment. Tel est le cas pour toutes les fêtes juives, qui sont inaugurée par un kidouch. De la même façon le Kadich nous renseigne sur un moment particulier de l’office, le demi-kadich signale le début d’une unité dans l’office, le kadich chalem sa conclusion, l’officiant y souhaite la réalisation des voeux de l’assemblée quand le kadich derabanan a la fonction inverse, l’assemblée souhaite le meilleur à l’officiant. Pour mieux nous orienter dans tout ce « sacré », ce « saint », ce « spécial », ce « séparé » et ce « consacré », voici quelques questions pour retrouver les bases de notre réflexion.

  1. Que signifie la racine KDCh ? Comment est-elle généralement traduite ? Comment la comprenez-vous ?
  2. Qu’est-ce que le Kadish? Écrivez le mot en hébreu et traduisez.
  3. En quelle langue le Kadich est-il écrit et pourquoi?
  4. Détaillez les différents Kadish, leurs noms et leur signification.
  5. Combien de temps les endeuillés doivent-ils réciter le Kadich ?
  6. Ecrivez la phrase que l’assemblée prononce et traduisez-là.
  7. Par quels mots se termine le Kadich Chalem ? Ecrivez-les et traduisez-les.
  8. Qu’est-ce que le Kidouch ? Ecrivez le mot en hébreu et traduisez.
  9. Quelles sont les deux bénédictions qui composent le Kidouch du soir ?
  10. Quelles sont leurs variations ?
  11. En quoi le fait de couvrir la Halla est-il lié à la prononciation du Kidouch ?
  12. Comment appelle-t-on le kidouch du matin ?
  13. Combien de bénédictions comporte-t-il ?
  14. Sur quel aliment peut-il être prononcé ?
  15. De quel façon l’officiant s’assure-t-il qu’il est mandaté par l’assemblée pour prononcer le kidouch en son nom ?
  16. Quelles sont les deux bénédictions prononcées après le Kidouch et à quoi se rapportent-elles ?
  17. De quoi le Kidouch est-il censé être suivi ?
  18. Faut-il refaire le Kidouch à la maison quand on l’a fait à la synagogue ?
  19. Qu’est-ce que le Birkat hamazon ? Traduisez. Quelles sont ses bénédictions principales ? Quelles variations subit-il selon les moments ?
  20. Quel lien a le Kidouch avec la cérémonie du mariage ?
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Qu’est-ce que le Kaddish?

Le Kaddish est une prière à plusieurs façettes. Le Rabbin Yann Boissière et la commission « affirmer notre identité » ont voulu partager leur approche de la prière juive dans un petit livret accessible au MJLF. Cet article en reprend des extraits. Merci à eux pour ce partage.

● Le Kaddish est l’une des prières fondamentales, et sans doute l’une des plus connues, de la liturgie juive. Autour d’un texte central, dont le thème est la sanctification du Nom de Dieu, existent diverses variations possibles qui, au final, donnent naissance à cinq textes de Kaddish différents. L’une de ces variantes, le Hatsi-Kaddish (« demi-kaddish »), sert à séparer les différentes parties de l’office — le mouvement libéral a d’ailleurs supprimé un certain nombre de ces répétitions.

● La variante la plus connue est le Kaddish yatome, le « Kaddish des endeuillés ». Il est récité vers la fin de chaque office, après la mention des noms des personnes disparues. C’est sans doute cette dernière version qui donne au Kaddish sa notoriété, mais le plus souvent au prix d’une idée fausse : passant parfois pour « la prière des morts », le texte ne comporte en fait aucun allusion ni à la mort ni aux défunts.

● Le Kaddish a été rédigé — et se récite encore de nos jours — en araméen, la langue source de l’hébreu (et de l’arabe). Une explication folklorique, souvent mentionnée, avance le fait que « les anges ne parlent pas araméen » ; réciter le Kaddish en cette langue permettrait donc de les troubler et de limiter leur influence éventuellement néfaste pour l’âme des défunts !
La raison historique, toutefois, est que l’araméen est devenu très tôt dans l’histoire d’Israël la langue vernaculaire ; l’importance du Kaddish étant majeure aux yeux de nos Sages, ces derniers ont opté pour une formulation en araméen, langue alors parlée par tous, pour que chacun puisse la réciter et la comprendre.